Oran, dans les pas de Kamel Daoud NY Times 2015
»Oran, dans les pas de Kamel Daoud« NY Times
»Etre algérien, c’est être schizophrène«. Ce sont les mots de Kamel Daoud pour décrire le sentiment qu’il éprouve pour sa nation, l’Algérie. Journaliste dans les colonnes du Quotidien d’Oran, où il tient depuis douze ans.
Défenseur des libertés individuelles, l’intellectuel se heurte aux islamistes radicaux qui ont lancé à son encontre une fatwa en décembre 2014. Mais son regard critique embrasse aussi son pays natal. Ni laïque, ni religieux, l’Etat assume selon lui une indécision délibérée. L’Algérie reste discrète, voire secrète dans ses prises de décisions. Pour Kamel Daoud, les algériens n’avouent que trop timidement leur modernité. Prise entre le capitalisme occidental et les dogmes religieux, la population algérienne doit encore s’approprier sa propre identité.