LIBYE, L’INTERMINABLE COMBAT DES AMAZIGHS

2011

Depuis le coup d’Etat de Mouammar Kadhafi en 1969, la culture des Berbères en Libye a été mise a mal. Dans une démarche totalitaire et ouvertement panarabiste , le Raïs a tenté de gommer les mœurs et pratiques culturelles qui façonnent l’identité berbère. Langue non-reconnue, terres confisquées, promotion de poste impossible dans l’administration et l’armée, emplois subalternes font des berbères de Libye un peuple discriminé, si ce n’est stigmatisé et longuement marginalisée.

Lorsque la révolution éclata en février 2011, les Berbères se sont logiquement et massivement engagés aux côtés de la rébellion. Armés et entrainés par les officiers Berbéres qui leur ont ouvert les portes de leurs casernes, le ralliement des forces berbères a permis de constituer d’autres unités et de mettre en application de nouvelles tactiques. Alors que le colonel Kadhafi restait principalement les yeux rivés sur le front historique de la rébellion dans l’Est, l’insurrection des berbères et Zentans majoritairement implantée dans le Nord-Ouest du pays a pu, grâce sa proximité géographique, s’emparer de la capitale Tripoli. L’aide des troupes berbères a donc joué un rôle décisif dans le renversement du régime.

Leurs efforts au combat laissent entrevoir de petites victoires dans cette quête de reconnaissance culturelle depuis la fin de l’ère Kadhafi. Si des centres culturels ont été crées, si certaines écoles locales enseignent désormais la langue berbère, celle-ci n’a toujours pas été reconnue dans la nouvelle constitution libyenne.
Les berbères expriment leur mécontentement par des manifestations, mais leurs échos sont inaudibles dans ce pays sans Etat plongé dans le chaos. Le Berbère libyen lutte encore et toujours pour l’avancée de ses droits.

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